Le bivouac du Trek’in Gazelles, un village blanc en plein désert
ERFOUD-MAROC
Vérification Erfoud Maroc
Elles rêvaient de parcourir le désert, elles vont y vivre pendant cinq nuits et quatre jours placés sous le signe de la déconnexion, de la solidarité et du partage. Après les vérifications, les Gazelles découvrent le bivouac et son organisation.
Une fois les vérifications effectuées, les équipes peuvent enfin prendre la direction du désert et surtout le bivouac, leur maison pour les cinq prochaines nuits. Les trekkeuses arrivent au son des gnaouas et tradition berbère oblige, sont accueillies par un thé à la menthe et des cornes de gazelles. Grande nouveauté cette année, les Gazelles n’ont pas à se « loger ». L’organisation Maïenga fournit une tente berbère à chaque équipe, un couchage bienvenu pour les trekkeuses. Des dizaines de tentes blanches forment un véritable village en plein milieu du désert. « On tient debout, ça c’est vraiment chouette », félicite Vanessa, de l’équipe 85 (Vanessa POUTEAU / Anne-Laure LEROUX / Natacha MICHEL). « C’est le grand luxe ! », souligne Audrey, de la team 31 (Audrey VIBART / Meena KUMAR / Amandine BEDET). « C’est grand quand même », s’étonne Carole, de l’équipe 73 (Céline ZOBEL / Celine Massias / Carole Messner). « Je ne m’attendais pas à si grand. C’est digne d’un 4 étoiles ! », renchérit Christine, de la team 60 (Françoise DREUILHE / Pascale CHASTENET DE GERY / Christine PAQUET). « On ne voudra plus partir après le trek », ironise sa coéquipière Pascale. « On est vraiment impressionnées par l’installation », commente encore Marguerite, de l’équipe 95 (Florence OBLIN / Marguerite PREVOTAT / Juliette OBLIN).
Pas le temps toutefois de trop s’émerveiller, les Gazelles sont attendues pour une photo de groupe en forme de 3. Une nuée de tee-shirts bleus s’élancent au niveau de la ligne d’arrivée ! Les Gazelles sont survoltées ! Mais arrive l’heure de la remise des téléphones qui rime pour certaines avec un petit pincement au cœur… Pour d’autres, au contraire, c’est synonyme de soulagement et les trekkeuses ne se font pas prier pour rendre leurs téléphones pour les quatre prochains jours. « ça fait partie de l’aventure donc on ne se pose même pas la question », relativise Mélinda, de la team 50 (Virginie BOUNEGAB / Laetitia DUVIVIER / Mélinda DECOURVAL).
Place à la déconnexion !
« Moi, mon téléphone est éteint depuis Orly », raconte Nadia, de la team 133 (Émilie LELIEVRE / Nadia ROUCOUX / Audrey PETIT ). « En fait, on est tout le temps connectées et on est dérangées tout le temps ». « On va se concentrer sur notre aventure à nous. Les hommes vont devoir se débrouiller tout seuls », ironise Cindy, de l’équipe 72 (Céline GEFFRAY / Cindy CHARON / Tatiana BUSSON). « On va mieux vivre l’instant présent et davantage se sociabiliser avec les autres », renchérit Audrey, de la team 133 (Émilie LELIEVRE / Nadia ROUCOUX / Audrey PETIT ). Pour communiquer avec leurs proches, il faudra désormais que les Gazelles se rendent à la tente mail, où elles pourront récupérer chaque soir les mots envoyés par leurs familles et amis. Plusieurs ordinateurs sont à leur disposition si elles y souhaitent y répondre.
En échange de leurs téléphones, les équipes reçoivent une balise Smalltrack, un outil indispensable qui permet de connaître le kilométrage effectué dans la journée mais aussi de savoir si les checkpoints ont bien été trouvés. C’est aussi un élément important de sécurité car on sait où se trouvent les équipages en temps réel et un bouton permet d’alerter l’équipe d’organisation en cas de problème médical grave, qui sait donc précisément où intervenir s’il y a urgence.
Sous la tente restaurant, l’heure est au sérieux pour le grand briefing. « Le Maroc est un pays extraordinaire, vous allez pouvoir en découvrir toute la richesse et la beauté grâce au trek », promet Dominique, présidente de Maïenga. Cette année, 132 équipes prendront le départ du Trek’in Gazelles, soit 396 femmes issues de tous les milieux mais aussi de dix pays différents : Canada, Maroc, Danemark, Royaume-Uni, Espagne, Belgique, Allemagne, Japon, Suisse mais bien sûr aussi la France. « On va faire en sorte de toutes vous rendre heureuses et fières de vous », souligne Dominique, avant de laisser la parole à Jonathan.
Le Trek’in Gazelles, une navigation à l’ancienne
Le chef de projet du Trek’in Gazelles souligne la participation cette année de Yasmine, de l’équipe 119 (Yasmine KUJAWA CUISINIER / Emmanuelle THOMAS / Laure LEBLOND ), instagrammeuse plus connue sous le nom de ely_killeuse, pionnière du mouvement « body positive » ainsi que celle de Rebecca, de la team 26 (Virginie ALBAR MOUNIER / Rebecca RUIMY / Nadia KREBS). « Je marche avec des orthèses en carbone. Je ne sens pas mes jambes à partir du bassin donc c’est un véritable défi pour moi », explique la trekkeuse. Emues par son témoignage, les Gazelles se lèvent pour applaudir chaleureusement le courage de Rebecca. Marina, directrice générale de Maïenga, rappelle que l’agence est engagée depuis plus de trente ans dans une démarche RSE : l’empowerment des femmes, l’environnement, population et territoire hôtes. « Seulement 12% de la médiatisation du sport s’intéresse aux femmes », regrette la directrice générale de Maïenga. Quant à l’environnement, « tout l’événement est contrôlé pour avoir le moins d’impact possible ! », souligne Marina.
Les choses se corsent quand c’est à Ludovic, le directeur sportif, de prendre la parole. Pour rappel, le Trek’in Gazelles est un trek d’orientation. Rien ne sert de courir, le but est de se rapprocher du kilométrage idéal – à vol d’oiseau – entre un point A et un point B. Et pour cela, la navigation se fait à l’ancienne : avec une carte et une boussole. Ludovic souligne la différence entre les différentes balises, les physiques, matérialisées par la présence d’un pointeur, les virtuelles ou encore les bonus. Chacune des quatre étapes comprendra entre 15 et 22 kilomètres selon les checkpoints bonus choisis par les équipages. Les trekkeuses prendront le départ chaque matin à 7h30 par groupes de neuf équipages toutes les trois minutes afin d’espacer les départs.